TROY, New York (AP) - Le 30 janvier 2008
C'est peut-être le rat de laboratoire de demain. Une puce biologique capable de simuler des réactions de l'organisme humain pourrait à l'avenir constituer une solution alternative aux expérimentations animales pour les produits cosmétiques, qui seront interdites en Europe en 2009.
- Ah les Americains je les adore. C'est d'eux que viennent quasiment tous les progrès de notre monde moderne et aussi d'un tout petit pays civilisé au milieu du "Moyen-Age", j'ai nommé Israel. Merci à eux -
La puce sur laquelle travaille le professeur Jonathan Dordick à l'Institut polytechnique Rensselaer, basé à Troy dans l'Etat de New York, consiste en un rectangle de verre ressemblant à une lame de microscope qui comporte des centaines de minuscules taches blanches, en fait des cultures de cellules humaines et des enzymes. Elle est conçue pour imiter des réactions humaines en présence de substances chimiques potentiellement toxiques.
Personne ne s'attend à ce que la puce, qui devrait être commercialisée l'an prochain, et d'autres tests "in vitro" remplacent totalement les expérimentations animales pour l'instant. Mais la capacité de ces procédés bon marché à déceler les toxines pourrait éviter la souffrance et la mort d'animaux de laboratoire.
- Et un grand merci pour eux, la gent animale n'est pas sur terre au service des humains, c'est bien que l'on commence VRAIMENT à en prendre conscience -"Au bout du compte, cela fera moins d'animaux soumis à des expérimentations", assure le Pr Dordick. Des animaux, essentiellement des souris, sont toujours utilisés pour tester la toxicité de substances chimiques.
L'expérimentation animale joue encore un rôle essentiel pour garantir la sécurité et l'efficacité des nouveaux produits pharmaceutiques destinés à l'homme, souligne Taylor Bennett, conseiller scientifique auprès de l'Association nationale américaine de recherche biomédicale. "Il n'y a pas encore de technologie permettant de passer de l'idée à l'application sur le patient sans utiliser l'animal", précise-t-il.
Reste que l'expérimentation animale peut être lente, et certains chercheurs s'interrogent sur son efficacité à prédire les réactions humaines à des substances chimiques. Elle suscite également un malaise croissant dans l'opinion.
- Imaginez donc si des aliens venus d'ailleurs, plus intelligents que nous humains, venaient sur terre pour nous manger en brochettes ou faire quelques petites expérimentations dont on n'a pas même idée ... -Les sociétés de cosmétique y ont beaucoup moins recours même si des animaux sont toujours utilisés pour tester de nouveaux ingrédients, affirme John Bailey, vice-président du Conseil des produits de soins corporels, une organisation américaine représentant des entreprises du secteur. Reste que l'Union européenne l'interdira pour les cosmétiques à partir de mars 2009.
- Et que fait l'Europe en la matière, quelles sont ses solutions ? -
Parmi les alternatives possibles figurent des substituts de peau et des simulations par ordinateur. Mais les puces biologiques paraissent les plus prometteuses car elles sont efficaces, rapides et simples à manipuler, selon le Dr Alan Goldberg, directeur du Centre pour les alternatives à l'expérimentation animale à l'université Johns Hopkins. Selon M. Bailey, elles présentent toutefois des limites en terme d'évaluation des risques.
Celle développée par le Pr. Dordick et son collègue Douglas Clark, de l'université de Californie à Berkeley, comprend deux lames. La première, baptisée MetaChip, possède des rangées de taches contenant des enzymes de foie humain. L'autre, dite DataChip, des points disposés de manière similaire, qui selon les tests peuvent être des cultures de cellules humaines de vessie, du foie, des reins, du coeur, de la peau ou du poumon.
- Et je suppose que dans un deuxième temps, ils vont affiner la méthode avec des cellules sanguines, osseuses et nerveuses et spécifiques des organes des sens - Lorsqu'elles sont combinées, les deux lames simulent la réaction du corps humain aux substances chimiques. Si les cellules meurent ou cessent de se développer, c'est le signe de la présence d'une toxine.
- Et les mutations ? -
Selon le Pr Dordick, le procédé est actuellement testé par un laboratoire pharmaceutique et une société de cosmétique, et le produit pourrait être commercialisé fin 2009.
Michael Hill AP